Home Actualites Le Ministre Alioune Ndoye appelle le secteur privé à investir dans l’Aquaculture

Le Ministre Alioune Ndoye appelle le secteur privé à investir dans l’Aquaculture

SHARE
aquaculture

Au Sénégal, la pêche occupe une place importante dans l’économie nationale. De ce fait, la demande est importante. Cela implique malheureusement des dérives. D’autre part, les conséquences du changement climatiques affectent la biodiversité. Depuis quelques années, l’aquaculture prend de plus en plus d’ampleur au Sénégal. Mardi 11 mai dernier, Monsieur Alioune Ndoye, Ministre Sénégalais de la Pêche et de l’Économie maritime (MPEM) a pris la parole pour souligner l’importance de cette pratique. Selon lui, l’aquaculture a besoin d’investissement du secteur privé. Ainsi, son utilisation sera performante, avec des conséquences hautement bénéfique pour le pays.

Qu’est-ce que l’aquaculture ?

L’aquaculture est la pratique d’un ensemble de techniques aquatiques, et aquicoles. D’une manière générale, il s’agit de toutes les activités de production animale ou végétale en milieu aquatique, que ce soit en eau douce ou en milieu marin. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), cette pratique produit 52 millions de tonnes de poisson en 2019.

Au Sénégal, la pratique de l’aquaculture est encore peu développée. En effet, sa production est de moins de 2000 tonnes par an. Pourtant, l’aquaculture représente un potentiel important de développement, et particulièrement pour le Sénégal. Le pays de la Teranga dispose d’un espace maritime d’environ 198 000 km2. De plus, les côtes sénégalaises sont classées parmi les plus productives au monde.
Conscient des opportunité, l’État souhaite instaurer un code de l’aquaculture. Il garantirait un cadre régularisé avec un fonctionnement efficace et adapté.

L’aquaculture dans le plan Sénégal Émergent

Le Plan Sénégal Émergent a pris en compte le potentiel du secteur. Il insiste sur une aquaculture commerciale durable, portée par l’initiative privée. Le Ministre Alioune Ndoye souhaite en effet que l’aquaculture puisse bénéficier d’investissements massifs du secteur privé national.

L'aquaculture au Sénégal, un secteur d'avenir
L’aquaculture au Sénégal, un secteur d’avenir

Le 3 avril 2017, une convention établissait les piliers de l’aquaculture. Les signataires étaient nombreux ; l’Office des lacs et cours d’eau (OLAC), l’Agence Nationale de l’Aquaculture (ANA), le Fonds Souverain d’Investissements Stratégique (FONSIS) et le Bureau Opérationnel du Suivi du PSE (BOS). Ces différentes structures s’engageaient ainsi à amorcer le développement d’une aquaculture industrielle et durable au Sénégal. En conséquence, la convention a conduit à une enveloppe d’1 milliard de francs CFA afin de renforcer l’attractivité du secteur au regard des investisseurs.

Par la suite, le 11 mai 2021, le Ministre Alioune Ndoye a présidé une nouvelle convention pour l’aquaculture. Cette fois-ci, l’objectif est de créer un écosystème favorable à l’industrialisation de la filière aquacole Sénégalaise. Lors de cette réunion, l’ambition est de parvenir à un rendement de 500 tonnes pour 2022. Alioune Ndoye confirme : « Pour l’année 2021, l’objectif est de lancer les travaux de construction de la ferme continentale pour une mise en service en début d’année 2022. Cela donnera sur une production de 2 500 tonnes de poisson-chat, et la création de 1000 emplois ».

L’aquaculture, une alternative au manque de ressources en produits halieutiques

Le réchauffement climatique affecte considérablement la biodiversité. De la même manière, les volumes de production alimentaire sont affaiblis. D’autre part, le durcissement des accords de pêche Sénégalo-mauritaniens et la présence de bateaux internationaux dans les eaux sénégalaises rendent plus difficile l’accès aux produits halieutiques.

D’autre part, le Sénégal est un grand consommateur de poissons. Jusqu’à présent, la demande était plus forte que l’offre. Il est indéniable que l’aquaculture faciliterait l’approvisionnement de poissons au niveau national. Les produits frais seront beaucoup plus nombreux, et la population sénégalaise pourra ainsi profiter des multiples apports nutritifs qu’ils contiennent.

Un secteur aux nombreux avantages, boostant le contexte socio-économique

Comme vous l’avez compris, l’aquaculture a un potentiel inégalable. La chute récente de la production halieutique au Sénégal a favorisé l’introduction d’espèces provenant de ce secteur. Cette pratique s’inscrit aujourd’hui dans le futur du Sénégal. En plus de toutes les raisons évoquées précédemment, l’aquaculture est également capable de pallier à l’insuffisance d’offres d’emploi, et d’assurer une sécurité alimentaire.

D’après l’Institut Sénégalais de recherches agricoles, ce secteur permet de « booster plusieurs activités activités connexes (…) l’objectif est de développer le marché local et de contribuer au développement économique rural, ainsi qu’à l’augmentation des revenus des exploitants.(…) L’aquaculture au Sénégal devrait tendre vers l’autonomisation ».

Au niveau mondial, la contribution de l’Afrique en produits halieutiques reste trop faible. Le continent a pourtant un énorme potentiel à exploiter. De plus, le Sénégal a une forte demande au niveau local en produits halieutiques. Une aquaculture dynamique peut combler, de manière durable, le manque présent. Le secteur serait alors particulièrement porteur, et offrirait de nombreuses possibilités en matière d’entrepreneuriat social et solidaire au Sénégal.